À Panama City; les citoyens peuvent désormais payer leurs impôts en cryptomonnaies…
Par gnongnon
Panama City devient la première institution publique du pays à accepter les paiements en cryptomonnaies pour les frais municipaux. Grâce à un système de conversion instantanée en dollars, la capitale contourne habilement les contraintes légales sans changer la loi. Et si l’intégration du Bitcoin dans les services publics ne passait pas par une révolution nationale, mais plutôt par des solutions locales ingénieuses ?
Il est désormais possible de payer ses impôts en Bitcoin à Panama City
Panama City, la capitale et la plus grande ville du Panama accepte désormais les paiements en cryptomonnaies pour les taxes et les frais municipaux. Cette « petite Miami version latino », située à l’embouchure du canal de Panama, devient ainsi la première institution publique du gouvernement à accepter les cryptos.
En ce milieu de semaine, le conseil municipal de Panama a marqué une étape historique en devenant la première institution publique du pays à accepter les paiements en cryptomonnaies pour le règlement des frais municipaux.
Les citoyens de cette ville pourront ainsi régler leurs impôts, leurs contraventions ou encore leurs tickets de bus en cryptomonnaies. Pour l’heure seulement le Bitcoin, l’Ether, l’USDC de Circle et l’USDT de Tether sont acceptés.
Voici comment la mairie a contourné la législation pour adopter les cryptos
Dans un Tweet sur la plateforme X, le maire de la ville, Mayer Mizrachi, a souligné que les précédentes administrations avaient tenté, sans succès, de faire adopter une loi validée par le Parlement mais rejetée au Sénat pour permettre l’utilisation de cryptos dans les services publics.
Plutôt que de relancer un projet de loi, la nouvelle administration a choisi une voie plus pragmatique, en tirant tout simplement parti du cadre légal existant.
Effectivement, la législation panaméenne impose que toutes les institutions publiques reçoivent leurs paiements exclusivement en dollars américains. Cela signifie que, sur le papier, il n’est pas possible pour un citoyen de régler ses frais municipaux directement en cryptos.
Bien que le Panama ait sa propre monnaie, le balboa, le dollar américain joue un rôle central dans l’économie du pays. En réalité, les deux monnaies coexistent, mais le balboa n’existe que sous forme de pièces. Pour tous les billets, les transactions bancaires, les paiements électroniques ou internationaux, seul le dollar est utilisé.
Pour contourner cette contrainte sans enfreindre la loi, la mairie de Panama a mis en place un système ingénieux. Cette dernière a signé un partenariat avec une banque locale qui joue le rôle d’intermédiaire.
Concrètement, lorsqu’un citoyen choisit de payer en cryptomonnaie, la transaction est d’abord traitée par cette banque. Celle-ci accepte la crypto, la convertit immédiatement en dollars américains, puis transfère la somme convertie à la municipalité.
De cette manière, la mairie respecte pleinement la loi : la municipalité ne touche que des dollars, tout en permettant aux citoyens d’utiliser leurs actifs numériques au quotidien.
Selon le maire Mayer Mizrachi, cette approche favorise une adoption naturelle de la crypto dans l’écosystème économique panaméen, tout en garantissant stabilité et conformité.
Lugano, Colorado, Panama City : ces villes qui testent les cryptos dans les services publics
Panama City n’est pas la seule initiative de ce style, tout autour du globe, des municipalités et territoires acceptent déjà les cryptos pour recevoir les contributions publiques de leurs citoyens.
C’est le cas du Colorado, aux États-Unis, qui, depuis 2022, a mis en place un système similaire à celui de Panama City. Comme dans la capitale panaméenne, l’État accepte les paiements fiscaux en cryptomonnaies, mais les convertit immédiatement en dollars au moment de la transaction.
Un autre exemple notable est celui de la ville de Lugano en Suisse, qui a fait la une des médias mondiaux en décembre 2023. Cette ville a annoncé la possibilité de payer ses taxes et autres frais municipaux en Bitcoin.
Si le Salvador a franchi le pas en faisant du Bitcoin une monnaie légale nationale, Panama City prend une approche plus modeste à l’échelle communale. Cette adoption à plus petite échelle reflète une volonté de tester l’intégration des actifs numériques, sans pour autant créer un nouveau cadre légal.
Source : @Mayer
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