Par gnongnon

À Washington, DC, on prépare en grande pompe le premier bal crypto de l’histoire. Pendant ce temps, à l’abris des regards, les entreprises crypto avancent leur pions autours du président. Est-ce qu’une réserve stratégique en cryptomonnaies « made in USA » ne serait pas mieux pour les startups américaine et pour le pays ? L’idée fait son chemin.

Donald Trump va-t-il renoncer à la réserve stratégique en Bitcoin ?

Exit la réserve en Bitcoin ? Donald Trump réfléchirait à une réserve stratégique de crypto qui prioriserait le « made in USA ».

L’ex-futur président Donald Trump a fait campagne sur le Bitcoin. Pour la 1re fois, un homme politique d’une telle envergure parlait des cryptomonnaies pour les associer, non pas au terrorisme, à la Russie ou bien à la drogue, mais à l’avenir : ce qu’elles représentent réellement.

Même en France, alors que cette élection ne nous concernait pas, les professionnels du Web3 avaient pris position pour ce candidat.

Un choix très simple à faire : d’un côté, les démocrates, qui n’ont même pas voulu recevoir les chefs d’entreprises crypto pendant 4 ans. De l’autre, Donald Trump qui est venu à la Bitcoin Conference de Nashville pour promettre que Gary Gensler serait mis hors d’état de nuire.

C’est donc normal que l’élection de Donald Trump ait provoqué une explosion du marché. Si les États-Unis investissaient massivement dans le Bitcoin, l’effet sur le marché serait bénéfique pour les géants, comme MicroStrategy, aussi bien que pour les petits investisseurs.

De plus, les gains ruisselleraient ensuite sur les autres coins, dans l’économie crypto tout entière, sans parler du FOMO des autres États et entreprises. Bref, cette réserve profiterait vraiment à tout le monde.

Alors que se passerait-il si cette réserve ne voyait pas le jour ? Mieux vaut ne même pas y penser. C’est pourtant ce qui se raconte, sous couvert de confidentialité, dans l’entourage du président.

Pendant que David Sacks organise le premier bal crypto, aux tickets d’entrée allant de 2 500 à 1 million de dollars, les entreprises crypto américaines chuchotent à l’oreille de Donald Trump.

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America first, crypto second ?

La réserve stratégique en Bitcoin pourrait être remplacée par une réserve « made in USA », contenant des cryptos dont le siège social est domicilié aux États-Unis, comme Solana, USDC (Circle) et Ripple.

Un coup dur pour tout le monde ! Pour des projets comme Solana, dont la décentralisation serait légitimement remise en question; pour le public, qui va se sentir trahi; pour le wallet de tous les investisseurs, qui voient leur rêve d’un supercycle du Bitcoin s’envoler.

Les États-Unis ne vont pas soutenir la crypto qui n’appartient à personne et qui a été créée par Satoshi Nakamoto, l’obscur cypherpunk. Mais ils vont investir dans des entreprises crypto dont les fondateurs sont de bons et honnêtes citoyens américains.

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Ces entreprises, contrairement à Bitcoin, sont représentées par des personnes physiques, avec des choses à perdre. C’est-à-dire des personnes sur lesquelles on peut faire pression en cas de problème. Difficile de ne pas repenser à Telegram et à l’arrestation de son PDG Pavel Durov, qui a fini par céder aux demandes du gouvernement français, une fois en cellule.

Le monde de la crypto que les États-Unis veulent dessiner ne semble pas exactement correspondre avec l’image un peu naïve et idéaliste qui est relayée. Quel futur pour les cryptos ? Tether va être remplacé par l’USDC, l’Ethereum par le Solana et le Bitcoin va disparaître ?

Nous avons applaudi Donald Trump lors de son élection. Étions-nous en train d’applaudir le loup pendant qu’il entrait tranquillement dans la bergerie ?

DISCLAIMER

Les propos et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d’investissement.