L’enquête sur Libra fait face à des vents contraires : les responsables argentins ne témoignent pas

L’affaire Libra, la prétendue pièce de monnaie mème liée à la promotion du Président Javier Milei, est toujours en cours en Argentine. Une commission parlementaire enquêtant sur les liens entre certains responsables gouvernementaux et le lancement du jeton est actuellement bloquée en raison des tentatives infructueuses pour obtenir les témoignages de ces responsables.

Parmi eux se trouve Karina Milei, sœur de Javier Milei et Secrétaire Générale de la Présidence, qui n’a pas comparu à deux reprises devant la commission. D’autres responsables pertinents qui n’ont pas assisté à la convocation de la commission sont le Ministre de la Justice argentin Mariano Cuneo, le Président de la Commission Nationale des Valeurs Mobilières (CNV) Roberto Silva, et le Président de l’Unité d’Information Financière (UIF) Paulo Starc.

Hayden Davis, PDG de Kelsier Ventures, l’une des entreprises derrière Libra, a mentionné Karina Milei comme intermédiaire dans sa relation avec le Président Milei, affirmant qu’il exerçait un contrôle sur lui par le biais de pots-de-vin. “J’envoie de l’argent à sa sœur, et il signe tout ce que je dis et fait ce que je veux,” il s’est vanté dans des messages texte.

En raison de ses absences répétées, la commission a voté pour exiger qu’une date soit fixée pour envoyer une délégation au bureau de Karina Milei afin de recevoir son témoignage sur le sujet. Si elle ne répond pas, la commission peut faire appel aux tribunaux nationaux pour la forcer à comparaître et témoigner.

Manuel Adorni, le porte-parole présidentiel, s’est exprimé à ce sujet, déclarant que Karina Milei “se conformera à toutes les réglementations et à tout ce qu’elle juge prudent de faire.” Néanmoins, des sources médiatiques locales affirment qu’elle n’a pas l’intention de répondre à une quelconque convocation émise par cette commission.

Le lancement de Libra et sa chute subséquente ont laissé des dizaines de milliers de personnes affectées, enregistrant des pertes à hauteur de millions. Néanmoins, le Président Milei a déclaré que la plupart des personnes impliquées étaient des “opérateurs de volatilité.” “Ils connaissaient très bien le risque qu’ils prenaient. Si vous allez au casino et perdez de l’argent, c’est votre problème,” a-t-il insisté en février.

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