Par gnongnon

Le combat contre l’inflation n’est pas terminé, selon la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde. Cette dernière affirme que celle-ci restera élevée jusqu’en 2026… Abandonnant au passage l’objectif des 2% pour 2025.

L’inflation restera élevée pendant 1 an et demi, selon la BCE.

« Nous ne nous reposerons pas tant que le match ne sera pas gagné et que l’inflation ne sera pas ramenée à 2 %. » C’est la promesse faite par Christine Lagarde hier lors d’un point sur l’inflation.

Mais la déclaration d’intention a comme des airs d’aveux de faiblesse : la présidente de la BCE admet en effet que l’objectif d’une inflation sous les 2 %, qui devait avoir lieu d’ici à 2025, s’est éloigné.

Ce seuil clé, qui est un objectif de nombreux pays dont la France, pourrait ainsi ne pas être atteint avant la fin de l’année 2025, selon Christine Lagarde :

« Notre travail n’est pas achevé, nous devons rester vigilants. […] un “atterrissage en douceur” de l’inflation n’est toujours pas garanti. »

La Banque centrale européenne prévoit désormais un taux d’inflation de 2,5 % en 2024 et 2,2 % en 2025. Contre 2 % en 2025 prévus initialement.

Des conditions macro incertaines qui pèsent sur ces prévisions.

Les conditions macro sont encore trop incertaines pour que la BCE se risque à l’optimisme. La guerre en Ukraine, qui s’est éternisée, a notamment conduit à une hausse nette des prix de l’énergie.

Christine Lagarde a également noté le rôle des hausses de salaires obtenues actuellement par les salariés, pour compenser l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat. Le mot d’ordre est donc l’incertitude, selon la BCE :

« Nous avons encore de nombreuses incertitudes quant à l’inflation future, notamment sur la manière dont les profits des entreprises, les salaires et la productivité évolueront en relation, et si l’économie sera affectée par de nouveaux chocs du côté de l’offre. »

En France, la progression de l’inflation affichait 2,1 % en juin 2024, selon les premières estimations de l’Insee. Ce sont notamment les prix de l’alimentation et de l’énergie qui ont progressé moins rapidement.

Sources: BCE insee