La BNP Paribas, soutenue par la Banque de France, a réalisé des échanges d’actifs tokenisés sur la blockchaine
Par gnongnon
Convaincu de l’intérêt de l’usage de la blockchain pour réaliser des opérations financières impliquant des actifs tokenisés, la BNP Paribas a expérimenté plusieurs solutions de règlement de gros avec le soutien de plusieurs banques centrales, dont la Banque de France.
À la demande de l’Eurosystème, la BNP Paribas réalise des opérations sur la blockchaine
Ce vendredi, la BNP Paribas a annoncé avoir testé 3 solutions innovantes autour du règlement numérique de gros avec le soutien de la Banque de France, la Deutsche Bundesbank et la Banca d’Italia.
Ces tests ont été réalisés dans le cadre d’une expérimentation grandeur nature s’inscrivant dans un projet mené par l’Eurosystème, entité regroupant la Banque Centrale Européenne (BCE) ainsi que les banques centrales nationales européennes.
Plus tôt cette année, l’Eurosystème a invité plusieurs institutions financières à « explorer les avantages du règlement en actifs numériques », comprendre les monnaies numériques de banque centrale (MNBC), mais aussi « en espèces sur des registres distribués (DLT) ».
Les actifs numériques représentent une avancée technologique majeure, selon Paribas
La BNP Paribas a accepté cette invitation, convaincue que « les actifs numériques représentent une avancée technologique majeure et ouvrent de nouvelles perspectives pour les marchés de capitaux ». Selon l’institution bancaire, « les instruments financiers tokenisés peuvent être réglés de façon plus efficace et instantanée grâce notamment à la programmabilité disponible sur la blockchaine ».
La banque française a pu tester les outils de paiements suivants : la solution d’interopérabilité complète DLT (technologie de registre distribué) de la Banque de France, la solution Trigger de la Deutsche Bundesbank et TIPS Hash-Link de la Banca d’Italia.
En tout, 10 cas d’usages ont été exécutés avec les 3 solutions. Pour mener ses expérimentations, la BNP Paribas s’est servie de Neobonds, sa plateforme de tokenisation basée sur la blockchain privée Canton, ainsi que d’AssetFoundry, sa plateforme basée sur la blockchaine Ethereum.
Vers une adoption des transactions financières basées sur la blockchain en Europe
À noter que ces tests ont permis d’aboutir à l’émission de la 1re obligation souveraine numérique de la zone euro à destination de la Slovénie, grâce à l’utilisation de Neobonds et de la solution proposée par la Banque de France.
Emmanuelle Assouan, directrice générale de la stabilité financière et des opérations pour la Banque de France, s’est réjouie du succès de cette opération jusqu’alors inédite :
[Cette opération] complète les nombreuses expérimentations auxquelles la Banque de France contribue activement depuis 2020 en offrant aux participants de marché une solution de règlement en monnaie numérique de banque centrale. Elle témoigne de notre volonté d’embrasser toutes les perspectives, et notamment celles des investisseurs, pour accompagner le développement de la finance décentralisée tout en préservant la stabilité financière.
Parmi les autres cas d’usage testés, BNP Paribas a été au centre de l’émission obligatoire numérique de 100 millions d’euros sur 3 ans de la Banque européenne d’investissement. Cette obligation a été enregistrée et réglée sur ORION, une plateforme gérée par HSBC.
Elle a également expérimenté la solution allemande Trigger afin de régler une obligation BNP Paribas, émise et réglée sur Neobonds. Le même test a été effectué sur AssetFoundry. Pour Julian Reischle, directeur Général des Systèmes de Paiement et de Règlement-Livraison pour la Deutsche Bundesbank, ces tests ont permis de « tirer des enseignements sur le règlement des transactions financières de gros basées sur la technologie DLT ».
Source : Communiqué de presse
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